La gestion intégrée des zones côtières (GIZC)

Le Syndicat Intercommunautaire Ouest Cornouaille Aménagement s'est, à partir de 2005, engagé dans l’élaboration du Schéma de Cohérence Territoriale de l’ouest Cornouaille. Il a porté, en 2006, avec le soutien de l’Agence Ouest Cornouaille Développement, une démarche de Gestion Intégrée de la Zone Côtière qui s’est révélée très positive pour avancer dans la stratégie de développement de ce territoire maritime.

La région connaît les problématiques des pays maritimes comme celui de la pression foncière et de la place des activités primaires sur le littoral face à l’avancée de l’urbanisation et du tourisme. Une prise de conscience s’est faite lors des actions de concertation engagées depuis 2006 et plusieurs problèmes sont maintenant pris en compte dans différents dispostifs qui se mettent en place : le SCOT, les 3 Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux, Natura 2000…

Conscients que nous nous sommes concentrés jusqu’à présent sur les problématiques terrestres (urbanisme, environnement, agriculture, tourisme), le territoire à souhaiter se pencher, en 2011, sur les problématiques maritimes avec tous les acteurs concernés réunis au sein d’une commission « littoral » : pêcheurs, conchyliculteurs, environnementalistes, entreprises, collectivités, scientifiques, associations…

En effet, la particularité du territoire, avec 6 ports de pêche, est la dépendance de la vie économique liée à l’activité de la pêche et de toute la filière qui s’y appuie. On considère qu’un emploi en mer génère 4,3 emplois à terre. 

Les différentes crises subies par la pêche ces dernières années a fragilisé considérablement l’économie locale. La diminution de la ressource halieutique, le coût de l’énergie (gazole), les différents plans de sortie de flotte ont entraîné une perte des bateaux de pêche dans nos ports. Une mutation est en cours vers le développement de la plaisance. Face à la pression de la pêche qui s’exerce sur la bande côtière, la question de la gestion des ressources halieutiques est bien entendu cruciale. Une solution complémentaire évoquée serait de diversifier les ressources par le développement des productions marines. 

Les acteurs du territoire ont choisi un scénario reposant sur le caractère maritime du territoire pour envisager sa stratégie de développement pour les 15-20 années à venir.

Deux actions prioritaires émergent à court terme :

  • définir une nouvelle dynamique des ports afin de trouver les équilibres entre la pêche et la plaisance;
  • évaluer les conditions et les limites de développement des productions marines.

Les objectifs, en 2011, étaient : 

  • le maintien de la pêche au coeur de l’économie, la viabilité d’un complexe portuaire performant, le développement durable d’un espace nautique ; 
  • la mise en place de filières de productions locales avec une valorisation accrue sur les marchés de proximité et des entreprises de transformation sur place.

La capacité de notre environnement à maintenir des activités de production sur le littoral était au cœur de la démarche : le respect des écosystèmes marins, la gestion des ressources halieutiques, la maîtrise des activités polluantes, la qualité de l’eau sont des éléments incontournables.

L’enjeu est très fort pour l’économie locale avec la création d’activités endogènes, traditionnelles ou innovantes, impliquant des emplois sur place. L’enjeu sociétal est également important car il s’agit de conserver l’identité du territoire avec une population et une culture maritimes marquées. 

Le SIOCA et ses partenaires ont développé la communication, la sensibilisation et l’accès aux connaissances du plus grand nombre sur les enjeux de notre zone côtière.